Il existe plusieurs classifications des difficultés sexuelles.
Il existe plusieurs classifications des difficultés sexuelles. Les deux principales étant celle de l’Organisation mondiale de la santé (ICD-10) et celle de l’Association psychiatrique américaine (le DSM-IV-TR qui sera bientôt remplacée par le DSM-V).Dans les grandes enquêtes sur la sexualité, chaque pays choisit en outre son propre système de questions sur la sexualité.
Pour les hommes, de façon générale, un consensus existe pour considérer surtout les problèmes suivants :
-les difficultés d’érection (= « dysfonction érectile », autrefois appelée « impuissance »)
-l’éjaculation précoce (= éjaculation prématurée = éjaculation rapide)
-le manque ou l’absence de désir sexuel
Certaines grandes enquêtes recensent cependant d’autres difficultés : absence d’orgasme, sexe sans plaisir, douleurs lors du rapport sexuel, anxiété à propos de la performance (exemples tirés des enquêtes nationales américaine et australiennes).
Enfin, les sexologues sont encore plus larges puisqu’ils prennent en charge toutes les difficultés liées à la sexualité, à partir du moment où une souffrance s’exprime : addiction sexuelle, perversion sexuelle (= paraphilie), identité sexuelle, troubles de l’image du corps, etc.
Les difficultés sexuelles sont relativement fréquentes. Dans la dernière grande enquête nationale sur la sexualité des français, 9% des hommes déclarent être « souvent » confrontés à au moins l’une des difficultés sexuelles suivantes au cours des 12 mois écoulés : difficulté d’érection (2,5%), éjaculation précoce (6,5%), absence ou insuffisance de désir (1,9%). Ils sont encore plus nombreux à l’être « parfois » : difficulté d’érection (14,3%), éjaculation précoce (33,1%), absence ou insuffisance de désir (20,2%).
Les difficultés sont presque inévitables dans un couple mais cela ne signifie pas forcément qu’ils auront un retentissement important.
Chacun a une idée relativement bien précise de ce qui constitue une sexualité « normale ». On perçoit donc une certaine pression de normalité, plus ou moins pesante, en fonction (1) de sa propre situation (sexe, âge, éducation, identité sexuelle, niveau socioculturel, estime de soi, tabous, santé, etc.), (2) de la situation de son/sa partenaire, et (3) du fonctionnement de son couple. Pression de normalité d’un côté, pression de performance de l’autre, l’homme se trouve confronté à des exigences qui, s’il ne parvient pas à les relativiser, le mette dans une situation intenable.
Enfin, les conceptions trop mécanistiques (l’érection est une question de tuyauterie, quand on aime on désire sexuellement, …) du fonctionnement sexuel éloigne parfois l’acte de sa dimension profondément humaine (spirituelles pour certains) avec les aléas et l’imperfection que cela implique.
Vouloir une érection ne suffit pas à la déclencher, pas plus que l’on ne peut tricher avec le désir sexuel. De plus, la sexualité relationnelle est par essence liée au comportement, aux pensées, aux émotions de l’Autre.
Les difficultés d’érection peuvent conduire l’homme à une remise encore de sa masculinité. Le sentiment d’insuffisance peut être d’autant plus vif que l’entourage évoque rarement de telles difficultés et que le bain culturel semble afficher une sexualité facile, virile, conquérante de l’homme, laissant peu de place aux défaillances ou à la fragilité. Le sentiment de honte ou de culpabilité sont souvent présents.
L’éjaculation précoce, pour des raisons similaires, nourrit les craintes de l’homme d’être un « mauvais amant », de ne pas satisfaire sa partenaire.
De nombreux stéréotypes qui font d’une pénétration longue le préalable incontournable du plaisir féminin entretienne une anxiété chronique préjudiciable à l’équilibre émotionnel et sexuel du couple.
Les problèmes de libido sont souvent multifactoriels (= plusieurs causes) et nécessitent généralement le recours à un sexothérapeute pour en démêler l’écheveau.
Le paramètre de l’âge civil ne suffit donc pas à donner une indication sur la longévité du couple. Dans l’enquête nationale sur la sexualité des français, les sociologues ont interrogés les répondants sur leurs difficultés sexuelles en fonction de leur âge et de leur durée de vie de couple, le cas échéant.
Les difficultés augmentent avec l’âge quel que soit le contexte relationnel mais la durée de la relation semble bien jouer un rôle important.
Chez les hommes, âgés de 25 à 49 ans, c’est la première année de la relation que surviennent surtout les difficultés d’érection. Elles diminuent nettement dès la deuxième année. En revanche, les hommes de plus de 50 ans présentent des difficultés d’érection avec la même fréquence (un homme sur trois) quelle que soit la durée de la relation.
L’éjaculation précoce reste relativement stable, autour de 40%, quelque soit la durée de la relation.
La dynamique des troubles du désir semble plus complexe à définir et l’idée reçue selon laquelle ils augmentent inéluctablement avec la durée d’une relation n’est pas évidente.
Car s’il existe sans doute une prise en charge susceptible d’améliorer la situation, il arrive aussi que le couple s’accommode de ses difficultés.
D’ailleurs, l’enquête nationale sur la sexualité des français montre bien que les difficultés qui surviennent « parfois » sont beaucoup moins vécues comme des problèmes que celles qui surviennent « souvent ».
L’âge auquel surviennent les difficultés est également un paramètre important : l’absence de désir semble plus problématique à mesure que l’on avance en âge, les difficultés d’érections sont plus problématiques pour les jeunes et pour les plus de 50 ans, l’éjaculation précoce pose problème à tout âge. Toutefois, il est conseillé de consulter dès lors que l’un des deux partenaires (ou les deux !) en souffre.
Potentiellement toutes les maladies peuvent retentir sur la fonction sexuelle qu’elles soient passagères ou chroniques (= durables).
Que ce soit par leur retentissement psychologique, social ou biologique.
Ainsi, pour les hommes, les problèmes de libido sont plus fréquents en cas de dépression et les difficultés d’érection sont deux à trois fois plus fréquentes en cas de diabète, de dépression, de problème cardiovasculaire, de problème rhumatologique, ou plus généralement de maladie chronique.
Pour les hommes, de façon générale, un consensus existe pour considérer surtout les problèmes suivants :
-les difficultés d’érection (= « dysfonction érectile », autrefois appelée « impuissance »)
-l’éjaculation précoce (= éjaculation prématurée = éjaculation rapide)
-le manque ou l’absence de désir sexuel
Certaines grandes enquêtes recensent cependant d’autres difficultés : absence d’orgasme, sexe sans plaisir, douleurs lors du rapport sexuel, anxiété à propos de la performance (exemples tirés des enquêtes nationales américaine et australiennes).
Enfin, les sexologues sont encore plus larges puisqu’ils prennent en charge toutes les difficultés liées à la sexualité, à partir du moment où une souffrance s’exprime : addiction sexuelle, perversion sexuelle (= paraphilie), identité sexuelle, troubles de l’image du corps, etc.
Les difficultés sexuelles sont relativement fréquentes. Dans la dernière grande enquête nationale sur la sexualité des français, 9% des hommes déclarent être « souvent » confrontés à au moins l’une des difficultés sexuelles suivantes au cours des 12 mois écoulés : difficulté d’érection (2,5%), éjaculation précoce (6,5%), absence ou insuffisance de désir (1,9%). Ils sont encore plus nombreux à l’être « parfois » : difficulté d’érection (14,3%), éjaculation précoce (33,1%), absence ou insuffisance de désir (20,2%).
Les difficultés sont presque inévitables dans un couple mais cela ne signifie pas forcément qu’ils auront un retentissement important.
Chacun a une idée relativement bien précise de ce qui constitue une sexualité « normale ». On perçoit donc une certaine pression de normalité, plus ou moins pesante, en fonction (1) de sa propre situation (sexe, âge, éducation, identité sexuelle, niveau socioculturel, estime de soi, tabous, santé, etc.), (2) de la situation de son/sa partenaire, et (3) du fonctionnement de son couple. Pression de normalité d’un côté, pression de performance de l’autre, l’homme se trouve confronté à des exigences qui, s’il ne parvient pas à les relativiser, le mette dans une situation intenable.
Enfin, les conceptions trop mécanistiques (l’érection est une question de tuyauterie, quand on aime on désire sexuellement, …) du fonctionnement sexuel éloigne parfois l’acte de sa dimension profondément humaine (spirituelles pour certains) avec les aléas et l’imperfection que cela implique.
Vouloir une érection ne suffit pas à la déclencher, pas plus que l’on ne peut tricher avec le désir sexuel. De plus, la sexualité relationnelle est par essence liée au comportement, aux pensées, aux émotions de l’Autre.
Les difficultés d’érection peuvent conduire l’homme à une remise encore de sa masculinité. Le sentiment d’insuffisance peut être d’autant plus vif que l’entourage évoque rarement de telles difficultés et que le bain culturel semble afficher une sexualité facile, virile, conquérante de l’homme, laissant peu de place aux défaillances ou à la fragilité. Le sentiment de honte ou de culpabilité sont souvent présents.
L’éjaculation précoce, pour des raisons similaires, nourrit les craintes de l’homme d’être un « mauvais amant », de ne pas satisfaire sa partenaire.
De nombreux stéréotypes qui font d’une pénétration longue le préalable incontournable du plaisir féminin entretienne une anxiété chronique préjudiciable à l’équilibre émotionnel et sexuel du couple.
Les problèmes de libido sont souvent multifactoriels (= plusieurs causes) et nécessitent généralement le recours à un sexothérapeute pour en démêler l’écheveau.
Le paramètre de l’âge civil ne suffit donc pas à donner une indication sur la longévité du couple. Dans l’enquête nationale sur la sexualité des français, les sociologues ont interrogés les répondants sur leurs difficultés sexuelles en fonction de leur âge et de leur durée de vie de couple, le cas échéant.
Les difficultés augmentent avec l’âge quel que soit le contexte relationnel mais la durée de la relation semble bien jouer un rôle important.
Chez les hommes, âgés de 25 à 49 ans, c’est la première année de la relation que surviennent surtout les difficultés d’érection. Elles diminuent nettement dès la deuxième année. En revanche, les hommes de plus de 50 ans présentent des difficultés d’érection avec la même fréquence (un homme sur trois) quelle que soit la durée de la relation.
L’éjaculation précoce reste relativement stable, autour de 40%, quelque soit la durée de la relation.
La dynamique des troubles du désir semble plus complexe à définir et l’idée reçue selon laquelle ils augmentent inéluctablement avec la durée d’une relation n’est pas évidente.
Car s’il existe sans doute une prise en charge susceptible d’améliorer la situation, il arrive aussi que le couple s’accommode de ses difficultés.
D’ailleurs, l’enquête nationale sur la sexualité des français montre bien que les difficultés qui surviennent « parfois » sont beaucoup moins vécues comme des problèmes que celles qui surviennent « souvent ».
L’âge auquel surviennent les difficultés est également un paramètre important : l’absence de désir semble plus problématique à mesure que l’on avance en âge, les difficultés d’érections sont plus problématiques pour les jeunes et pour les plus de 50 ans, l’éjaculation précoce pose problème à tout âge. Toutefois, il est conseillé de consulter dès lors que l’un des deux partenaires (ou les deux !) en souffre.
Potentiellement toutes les maladies peuvent retentir sur la fonction sexuelle qu’elles soient passagères ou chroniques (= durables).
Que ce soit par leur retentissement psychologique, social ou biologique.
Ainsi, pour les hommes, les problèmes de libido sont plus fréquents en cas de dépression et les difficultés d’érection sont deux à trois fois plus fréquentes en cas de diabète, de dépression, de problème cardiovasculaire, de problème rhumatologique, ou plus généralement de maladie chronique.
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